Réévaluer notre conception de la réalité

Les expériences en dehors du corps sont en définitive assez nombreuses. En témoigne le nombre de livres qui se bousculent sur les étales des libraires, témoignages éblouis, moments de grâce, rencontre « Divine ».

Il n’y a pas que les expériences de mort imminente ou celles faites dans le cadre d’une recherche volontaire comme les OBE. Nous trouvons également tous ceux et celles qui dans le cadre d’un concours de circonstances particulières se sont retrouvés à « flotter » au dessus de leur corps, personnes faisant simplement une sieste ou vivant un moment de vie particulièrement stressant.

On découvre parfois de jolis témoignages là où on ne s’attendait pas à les trouver. Je pense au très beau livre d’ Eric-Emmanuel SCHMITT « La nuit de feu » dans lequel il raconte son expérience dans un style d’une jubilatoire beauté ; alors qu’il est dans cet espace lumineux, il entend, comprend :

          « Tout a un sens. Tout est justifié. »

          Je me réchauffe à cette phrase qui transcrit correctement ce que j’ai recueilli.

          « Tout a un sens. Tout est justifié. »

un peu plus loin :

          « Mourrai-je bientôt ? »

          « Je me souviens d »avoir posé cette question durant l’extase.J’avais reçu une réponse magnifique, à la fois précise et imprécise. Imprécise car la force ne m’annonçait pas lorsque je périrais. Précise car elle m’expliquait que ce serait utile et merveilleux. Je devais apprendre à accepter cet événement, mieux même, à l’aimer. »

enfin :

          «Mourir plutôt que d’attendre la mort » 

Quand j’eus terminé de lire « La nuit de feu » me revint en mémoire, comme une fulgurance, ce beau texte ;

          « Je suis sortie du monde grâce à un autre monde ;

         une représentation s’est effacée

         grâce à une représentation plus haute.

         Désormais je vais vers le Repos

         où le temps se repose dans l’éternité du temps.

         Je vais au silence. ».*

Quel élément, quelle force « diabolique » nous oblige à concevoir la réalité dans un cadre unique ?

Prisonniers nous sommes et certainement nous le resterons par le refus systématique d’entendre et de s’approprier l’élément central de ces expériences : occasion unique de réévaluer notre conception de la réalité, plus encore de réévaluer la conception de ce que nous pensons être.

Chacune de mes explorations témoignent de l’incroyable potentialité de croissance qui est là devant nous.

Par l’énoncé du dilemme de Pierre TEILHARD de CHARDIN j’ai balisé le chemin qu’il nous restait à accomplir. Parfois l’imagination nous manque et se perd la signification ; se fait sentir alors le besoin d’une illustration.

J’illustre le dilemme par une prophétie, celle de Jean de JÉRUSALEM. Il m’importe peu de savoir si ce personnage a existé pas plus de savoir si la prophétie est de lui et encore moins si elle a une quelconque validité.

Ce qui importe ici c’est que cette prophétie est en deux parties. Ce qui importe c’est que chacune de ces parties sont illustrations possibles du dilemme. Ce qui importe c’est de comprendre que nous avons collectivement un rôle, une responsabilité en tant que cocréateur de notre espace et de l’avenir de celui-ci.

*L’évangile de Marie – Jean-Yves LELOUP éditeur Albin Michel

                                                                                                                      écrit par Y’OUT

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