COUPER LE CORDON
En ce qui me concerne ce texte est compliqué à écrire car il m’oblige à revenir un an en arrière. Un an en arrière, à la croisée des chemins je suis.
Depuis plus de trente ans j’emprunte deux voies distinctes.
La première, assez escarpée, se résume à être un observateur attentif, un observateur exigeant du monde dans lequel se déroule ma vie. Cela m’a non seulement permis d’acquérir un nombre conséquent de connaissances diverses et variées mais surtout j’en ai retiré une expérience à nulle autre pareille dans la sélection et la pertinence des sources à la base de mes apprentissages. Savoir sélectionner le fait exact, la bonne analyse c’est tout bonnement essentiel. À ce stade il m’importe non pas d’avoir raison mais d’être pertinent. Le temps seul a été mon juge de paix. Seul le temps permet de séparer le bon grain de l’ivraie.
Un système, une dynamique, enfin une perspective. Je ne peux ici retracer l’ensemble du parcours mais il apparaît aujourd’hui comme une évidence que la dynamique s’épuise. Nous sommes proches de l’arrivée, de la fin du parcours.
Des années en arrière on pouvait me demander de séparer le bon grain de l’ivraie. Aujourd’hui c’est tout bonnement impossible. Rares sont ceux qui savent. Ils ne savent plus distinguer quel est le bon grain, quelle est l’ivraie. Nous sommes au bout du chemin celui où règne l’absolue confusion des genres et de la réalité.
Je partage à ce titre l’analyse que font certains observateurs à savoir l’indigence, la dégénérescence morale et intellectuelle de nos élites et l’apathie totale des peuples gouvernés. Apathie que je considère comme une apathie coupable. Coupable, en effet, car pour un grand nombre de mes congénères le problème n’est pas tant un manque de connaissances que le refus de connaître.
La deuxième voie est totalement improbable dans ses prémices. Elle est la conscience viscérale d’un hiatus existentiel inconciliable.
Ce que l’on me dit de ce que je suis et ce que je sais être. Ce que l’on me dit du monde et ce que je ressens comme étant le monde véritable…
Au fait où sont mes racines, c’est quoi le monde véritable ? Dur dur d’être un bébé comme le dit la chanson. Un ado, un adulte je ne t’en parle même pas. Le chemin fut long et laborieux mais aujourd’hui Mamma Mia quelle joie.
Tiens bon Gérard* ta seule étoile n’est pas morte, elle brille au firmament de la poésie, ton luth constellé porte le soleil incandescent de la vie.
Il y a un avenir. Peu nombreux seront ceux qui y accéderont.
Au fait pourquoi à la croisée des chemins.
Vivre le partage, communiquer.
Ou
Vivre dans la joie unique de ma relation au Père.
Aujourd’hui j’ai tranché.
Couper, trancher le cordon avec la représentation commune du Monde.
Une triade en remplace une autre dans le cadre d’une représentation plus haute.
Une maison, une nature, une volonté .
En termes chrétiens cela donne que l’on ne peut être sans toit car :
- J’habite la maison de mon Père
- Immatériel et Infini car de même nature que mon Père
- Que sa volonté soit faite. Autre règne, autre nature et donc autre Loi. Par extension abandon de l’ego.
La spiritualité n’est rien d’autre que de comprendre le jeu de la conscience.
Tout est parce que vous êtes.
Sri Nisargadatta
* Gérard de Nerval El Desdichado
Écrit par Y’OUT
Voici une vidéo de Sri Nisargadatta.
Sur le chemin de l’Éveil un incontournable.
En langue française que du bonheur. 😊
Merci de partager 💕💕💕