Sortie Hors du Corps ou Rêve ?
Je me trouve dans un espace sans limites, immergé dans un univers sombre. A ce stade je n’ai pas d’émotions particulières car je pressens de suite une présence à mes côtés qui me demande de la suivre.
Je suis entièrement concentré à la fois sur le fait de suivre mon guide et sur l’environnement dans lequel je me trouve car il n’y a absolument rien sur quoi je puisse fixer mon regard.
Il y a bien une sensation de déplacement, voire dans ce cas précis, une sensation de déplacement horizontal mais qui n’est pas lié à des points de repère visuel.
Assez rapidement, toutefois, nous arrivons, par le côté, à ce qui semble être une salle de spectacle en plein-air.
Il y a là des travées dont je ne peux compter le nombre. Leur nombre est tel qu’elles se confondent avec l’horizon. Entre ces travées des rangés de fauteuil qui se perdent dans l’infini. Je n’ai qu’un tout petit aperçu visuel d’une structure sans fin.
J’ai l’impression que tous les fauteuils sont occupés et que l’attention de cette multitude est tournée vers un centre que je ne perçois même pas. Un horizon vaguement éclairé vers lequel tous les « regards » convergent.
L’allure de mon guide a ralenti, j’en fais de même. Je comprends, alors que nous remontons la travée la plus proche de notre point d’arrivée, qu’une place, un fauteuil m’est attribué et que c’est vers cet endroit précis que je suis guidé.
Enfin, me voilà assis, mon guide s’est….volatilisé. Je me retrouve donc seul. Seul c’est beaucoup dire on est là, assis à côté les uns des autres, devant, derrière, à gauche, à droite.
Ces autres qui ne sont que des formes aux contours plutôt flous.
Bon qu’est-ce-que je fais là ?
Trop préoccupé à suivre mon guide et à prendre la bonne place mais aussi un peu perturbé par cet étrange endroit je n’ai pas remarqué un fait important. Fait qui me remplit d’un grand bien-être, dans le style ; « Je l’ai échappé belle !»
Pourquoi suis-je si content ?
Je suis assis dans la dernière rangée qui est dans la lumière .
Toutes les rangées devant moi y compris celle où je me trouve, à gauche comme à droite se trouvent dans la lumière. La rangée de derrière et les suivantes sont dans l’ombre. Je ne sais pas ce que je dois comprendre mais je suis content.
A peine ai-je fini de prendre conscience de cet état de fait que je reçois une information dont je perçois immédiatement qu’elle est primordiale.
Je sais, instinctivement, que c’est pour cette information là que j’ai été conduit en ce lieu.
Dans un éclair de compréhension je saisis que tous ceux qui sont là, assis dans cette espace sans fin, sont dans la dernière rangée, celle qui sépare l’ombre de la lumière.
Afin d’être plus explicite, mon voisin de devant est dans la lumière mais pour lui, je suis dans l’ombre. Quand à celui qui est derrière moi il se sait dans la lumière et ainsi de suite. Chacun pense qu’il est dans la dernière rangée avant celles qui sont dans l’ombre.
Cette information, sur le moment bouleverse mon champ de compréhension sans que je puisse dire pourquoi. Quelque chose en moi a changé, cette information amenée à ma conscience l’a transformée. Mais, encore une fois, je suis incapable d’écrire en quoi et de mettre des mots là dessus.
Fin de l’expérience. Rêve ou Sortie Hors du Corps ?
Seul celui qui vit ce « moment en pleine conscience » peut le dire. Or, dans ce cas précis cela m’est impossible.
La nuit durant laquelle se déroule cette histoire je n’ai aucune intention de faire une exploration d’une part et d’autre part je n’ai vécu consciemment ni la sortie, ni le retour à ma corporalité. Donc c’est un rêve. Sauf que certains éléments de l’histoire sont identiques à ceux que j’ai vécus par ailleurs dans certaines de mes explorations comme, par exemple, le fait d »arriver dans une « dimension » de même couleur, en immersion avec un objectif de compréhension comme si j’allais « à l’école », etc…
J’ai voulu commencer ce blog afin de souligner deux éléments importants.
Le premier, c’est qu’il est impossible de confondre un rêve avec une Sortie Hors du Corps.
Le second, certaines expériences sont tout simplement inclassables. C’est tellement vrai que je reviendrai sur ce sujet dans ma deuxième publication.
écrit par Y’OUT